Structure

          Cette fatigue qui, comme son nom l'indique, s'applique aux yeux peut être due à plusieurs activités comme la lecture ou le travail sur écran, c'est ce dernier qui nous intéresse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       La fatigue visuelle est un ensemble de symptômes d'inconfort visuel et oculaire qui s'accompagne d'une réduction du fonctionnement de l’œil.

 

         Ces symptômes sont :

• Vision trouble voire double.

• Sensation d'inconfort, de tension et/ou de lourdeur au niveau des yeux ou des paupières.

• Sensations d'irritation, de brûlures, de picotements, de démangeaisons.

• Yeux rouges.

• Larmes ou irritation sur le bord des paupières.

• Maux de tête autour des yeux ou en casque au niveau du front juste au-dessus des sourcils. Liées aux efforts fournis par la vue, ces céphalées peuvent apparaître après un certain temps devant l'écran ainsi qu'en fin de journée ou de semaine.

 

 

 

         Différents facteurs entraînant une fatigue visuelle sont liés au fonctionnement même de l’œil.

 

         L'œil est l'élément de la vision le plus sollicité lors d'un travail sur écran. Pendant ce type d'activité, plusieurs zones sont plus ou moins rapprochées : l'écran, le clavier, les documents et l'arrière-plan. Si les distances œil / objets sont trop différentes, l’œil devra sans cesse s’accommoder. Le muscle ciliaire est sollicité de manière continue lorsque le regard passe rapidement d'une zone à l'autre. En une minute, l’œil alterne de l'écran à son environnement environ 20 fois. Chaque changement entraîne une dilatation et une contraction du muscle ciliaire. Le nombre de variations de contraction atteignant près de 10 000 en une journée, le muscle sollicité peut se tétaniser et provoquer ainsi des troubles visuels et des maux de tête.

 

        D'autres éléments physiologiques rentrent en ligne de compte. L'axe du regard, presque à l'horizontal, accroît le risque d'assèchement de l’œil. Le risque d'éblouissement est aussi présent en raison des sources lumineuses présentes autour de l'écran. Enfin, l'éventuelle instabilité de l'affichage de l'écran augmente cette fatigue.

 

         La fatigue apparaît le plus souvent lorsque le travail demande une attention visuelle importante.

 

         D'autres facteurs de risques sont liés à l'ordinateur. Les principaux sont :

 

• l'affichage : l'affichage de l'information sur l'écran est réalisé à l'aide de caractères pas toujours bien définis. Le contraste peut être négatif : lettres blanches sur un fond noir ou sombre. La saturation des couleurs notamment le rouge ou le bleu est un facteur aggravant.

• L'éclairement : un faible éclairement de l'écran réduit le contraste entre les lettres et le fond, rendant plus difficile leur lecture et demandant des efforts à nos yeux. Au contraire, l'augmentation de la luminosité rend le fond trop clair donc trop éblouissant.

• L'orientation de l'écran : celui-ci peut favoriser l'apparition d'éblouissements gênant l'utilisateur.

• La distance œil-écran : une distance inférieure à 50 cm accroît la sollicitation de l’accommodation, provoque un assèchement de l’œil, ainsi qu'une réduction du nombre de clignements de l’œil.

• Les lumières environnantes : un fond d'écran sombre demande l'utilisation d'une vision différente de celle utilisée pour lire les documents en raison de taux de lumière différents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Graphique représentant le nombre de personnes atteinte de fatigue visuelle

en fonction du niveau d'éclairement (en lux).

 

 

       En plus de ces facteurs connus, une piste encore à l'étude concerne la lumière bleue. Une partie de la lumière bleue pourrait être dangereuse pour la santé. La couleur bleue foncée proche des ultraviolets s'avérerait nocive. Cette partie dangereuse est aussi nommée lumière bleue violet.

 

         Les écrans diffusent beaucoup de lumière bleue HEV (haute énergie visible). Bien que l'intensité de lumière produite par nos écrans soit faible par rapport à celle du soleil, l'émission en continu de ces rayonnements à une courte distance serait néfaste.

 

         Ainsi, la lumière bleue entrant dans la composition de la lumière émise par nos écrans, augmente cette fatigue visuelle.

De plus, elle provoque un dérèglement du rythme de sommeil qui peut, à terme, augmenter la fatigue générale puis indirectement la fatigue visuelle.

 

        A long terme, cette fatigue visuelle peut engendrer des maladies de l’œil. A l'aide des symptômes vus précédemment, un défaut de l’œil non déclaré peut se révéler. Ainsi la fatigue répétée déclenchera la maladie d'une personne ayant des prédispositions à la myopie. Par ailleurs, l'obligation pour l’œil de s’accommoder à un objet situé à moins de 50 cm peut provoquer son allongement, engendrant une myopie plus ou moins permanente.

 

 

         La fatigue visuelle ne déclenchera sans doute pas de myopie si la personne n'a pas de prédispositions. En revanche elle permettra de déceler les maladies en attente, elle n'est donc pas à prendre à la légère. Une multiplication des symptômes et de leur fréquence n'est pas anodine et une visite chez un spécialiste est dès lors fortement recommandée.